Diminué mais redoutable : Toulouse à la loupe
Même blessé, le Fenix déploie encore ses ailes à l'aube de ce sprint final. Privé de plusieurs cadres dont potentiellement son capitaine Nemanja Ilic, Toulouse s'accroche et continue de viser l’Europe. Tour d'horizon sur l'effectif occitan avant le choc attendu à Coubertin ce dimanche.
Si la campagne européenne du Fénix s’est récemment arrêtée aux barrages de l’EHF European League face à Porto, les Toulousains ont su marquer les esprits. Leur victoire contre Gummersbach ou encore leurs deux nuls face à Flensburg en témoignent. Les lauriers sont notamment à remettre à Danijel Andjelkovic, qui exploite à merveille la qualité de son effectif malgré plusieurs blessures de longue durée.
L'absence de Simon Moller, notamment, a été un vrai coup dur. Arrivé de Savehöf l’été dernier, le portier de 24 ans avait brillé sur la scène continentale, et son recrutement incarnait les ambitions du Fénix. Victime d’une grave blessure au genou, l’international suédois n’a fait ses débuts qu’il y a deux semaines contre Cesson Rennes. Il avait alors directement marqué les esprits en signant douze parades pour ses débuts. Avec Jeff Lettens, auteur de 207 arrêts (le classant 4e dans cet exercice en championnat), Toulouse possède ainsi un duo redoutable dans les cages.
Sur le poste d’arrière gauche, les Occitans doivent composer avec l’absence de Gonçalo Vieira, touché au talon d’Achille. C’est un véritable coup d’arrêt pour le défenseur de 25 ans, qui sortait de la meilleure saison de sa carrière (128 buts). Bakary Diallo s’impose donc comme le pilier défensif de cette formation du Fenix, tandis qu’Erwin Feuchtmann se montre toujours précieux dans la rotation.
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Côté opposé, le jeune Uros Kojadinovic impressionne pour sa première saison en France, et ce malgré la lourde tâche de remplacer Ayyoub Abdi, parti à Nantes à l'intersaison. Déjà en vue avec le RK Partizan Belgrade ces dernières années, l’international serbe cumule déjà 62 buts et 72 passes décisives en championnat, faisant de lui l’un des principaux grands dangers du Fénix. Son compère Matthieu Marmier sera également à surveiller, lui qui semble monter en puissance ces dernières semaines et cherche à se faire une place au sein de la défense. Au poste de pivot, Gabriel Nyembo fait figure de patron, tandis que le jeune Antoni Doniecki, arrivé l’été dernier et en quête de davantage de temps de jeu, poursuivra sa carrière à Créteil cet été.
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En attaque, le patron se nomme toujours Nemanja Ilic. Depuis 2013, l’ailier gauche serbe fait trembler les filets de Liqui Moly StarLigue pour la formation occitane. Troisième meilleur buteur du championnat cette saison avec 125 buts, le capitaine du Fénix sera une menace majeure… à condition d’être rétabli. Blessé à la hanche lors de la dernière trêve internationale, sa présence est incertaine. En son absence, Téo Jarry prend le relais avec brio. Formé au club, Jarry semble marcher dans les pas de son mentor. Auteur de 12 buts contre Cesson Rennes lors de la 21e journée (son record en carrière), il a également trompé l’arrière-garde nantaise à neuf reprises la semaine dernière. Il s’impose ainsi comme l’une des révélations de la seconde partie de saison.
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Au poste de demi-centre, la concurrence est vive entre Niko Mindegia et Caspar Kall. De retour en France l’été dernier après plusieurs saisons à Plock, l’Espagnol encadre son cadet Suédois. À 24 ans, Kall prend de l’épaisseur dans le groupe, profitant de l’absence de Maxime Gilbert, pilier du Fénix depuis 2009 et récemment victime, lui aussi, d’une rupture du talon d’Achille.
Il marchait sur l'eau 💪
— Ligue Nationale de Handball (@LNHofficiel) April 2, 2025
Grand artisan de la victoire du @FENIX_HB face à Cesson-Rennes, Téo Jarry a fait un très grand match !
📈 Score LNH 25.0
🥅 12 buts
🚀 4 ballons récupérés#LiquiMolyStarLigue pic.twitter.com/McNWrymo5k
Enfin, sur l’aile droite, Edouard Kempf fera son retour à Coubertin, où il a évolué entre 2016 et 2020. Capable d’éclairs dans les grands matches, l’ancien Rouge et Bleu a réalisé un sans-faute (7 buts sur 7 tentatives) lors du nul accroché par le Fénix contre Montpellier (28-28) plus tôt cette saison. Sa doublure Romain Giraudeau gagne toutefois du terrain ces dernières semaines, au point de, semble-t-il, réduire l’écart hiérarchique aux yeux de Danijel Andjelkovic.
(Crédits : L. Valroff/PSG/Team Pics)