Au terme d’une saison intense dont il a fallu attendre la dernière journée pour y observer un dénouement magistral dans une AccorArena à guichets fermés, le Paris Saint-Germain Handball a décroché son 11e titre de champion de France. Retour sur cette saison mémorable.
Une entame parfaite
Dès le Trophée des Champions disputé face à Nantes en août dernier, les Rouge et Bleu ont montré leurs grandes ambitions. Emmené par un Kamil Syprzak clinique, prémisse d’une saison historique pour l’international polonais, le Club de la capitale s’est largement imposé (35-25) se plaçant ainsi dans les meilleures dispositions avant le coup d’envoi de la saison de Liqui Moly StarLigue une semaine plus tard.
Au fil des semaines, les Parisiens ont trouvé leur rythme malgré l’enchaînement des matches entre le championnat et l’EHF Champions League. Dès la 5e journée, le Stade Pierre de Coubertin a été la scène de l’un, si ce n’est, le match de la saison face à Nantes. Bousculé dans le premier acte et affichant même un déficit de sept buts à 25 minutes de la fin, Paris est parvenu à renverser le cours du match (35-32) grâce notamment aux parades de Jannick Green (18 arrêts) et à l’efficacité de Kamil (8 buts). Un premier tournant dans cette saison qui a permis à Paris de prendre trois longueurs d’avance sur le H. Un avantage qui s’est ainsi avéré décisif à l’heure des comptes en fin de saison.
Alors que Nantes a vécu un début de saison en demi-teinte, Montpellier a enchaîné les succès, faisant jeu égal avec Paris. Un sans-faute qui prit fin lors de la 10e journée après un match nul concédé contre St-Raphaël. Dans le même temps, Luc Steins a permis aux siens de prendre seuls la tête du classement en inscrivant son 400e but en championnat en carrière lors du large succès à Aix (31-39). C’est une semaine plus tard que le second tournant de la saison eut lieu, Raul Gonzalez et ses hommes parvenant à faire chuter le MHB pour la première fois de la saison (31-27). Un succès qui a alors relégué les Montpelliérains à trois longueurs de la première place.
Si les Rouge et Bleu ont fini l’année sur un sans-faute, Nantes et Montpellier ont marqué le pas, lâchant des points précieux dans la course au titre. Paris abordait alors la trêve avec cinq longueurs d’avance sur le H, son dauphin.
Dès le retour à la compétition, Paris n’a pas tardé à retrouver son rythme. Emmené par un Nikola Karabatic étincelant et auteur de son 500e but en championnat avec les Rouge et Bleu, le Club de la capitale a délivré une copie parfaite contre Chartres (44-30). Dans la foulée, Kamil Syprzak a établi, deux semaines consécutivement, un nouveau record personnel de buts sur un match de championnat avec 13 réalisations contre Saran et Montpellier, éliminant de facto définitivement le MHB de la course au titre.
Devant composer avec l’enchaînement des matches et de nombreuses blessures, Paris a laissé filer ses premiers points de la saison contre Toulouse lors de la 18e journée (29-29) puis à Nantes quelques semaines plus tard (32-30), relançant alors la course au titre.
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Un final en apothéose
Bousculé, c’est dans l’adversité que le Paris Saint-Germain sait puiser dans ses ressources. Le Club de la capitale a ainsi redoublé d’intensité, à l’image de David Balaguer, auteur de son 800e but en championnat en carrière lors du large succès contre St-Raphaël (37-29), avant que Nikola n’atteigne la barre symbolique des 1000 buts en Liqui Moly StarLigue une semaine plus tard sur le terrain de Cesson-Rennes (24-27).
Battu de justesse par Nîmes à l’occasion du dernier match de la saison à Coubertin (32-33), Paris ne compte alors plus qu’une longueur d’avance sur le H, et c’est à l’AccorArena, pour The Final Game, que ce 11e titre de champion de France s’est joué, comme un symbole.
Opposé à Aix, Paris a besoin d’un match nul pour être sacré champion pour la 10e saison consécutive, mais n’a pas fait dans la demi-mesure face aux Provençaux, s’imposant avec conviction (39-36) dans une AccorArena à guichets fermés, établissant un nouveau record dans un match de Liqui Moly StarLigue. Pour son dernier match en club au cours sa longue et fructueuse carrière, Nikola Karabatic a ainsi décroché son 18e et dernier trophée avec Paris.
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Une saison inoubliable, des adieux mémorables
Le Paris Saint-Germain Handball obtient ainsi un 11e sacre de champion de France amplement mérité, grâce notamment aux saisons formidables d’un Kamil Syprzak nommé meilleur buteur (220 buts), Luc Steins, qui finit quant à lui meilleur passeur (238 passes), sans oublier l’efficacité et la puissance d’Elohim Prandi. Les trois Rouge et Bleu sont en lice pour être nommés respectivement meilleur pivot, meilleur demi-centre et meilleur arrière gauche de la saison lors des Trophées LNH. Faisant partie des révélations de la saison, Wallem Peleka figure quant à lui parmi les nommés pour le titre de meilleur espoir.
Cette campagne restera ainsi dans l’histoire du club et s’est conclue de la plus belle des manières, avec un sacre et des adieux émouvants. Outre Nikola Karabatic, ce dernier match de la saison à l’AccorArena fut en effet l’occasion de rendre un dernier hommage à Adama Keita, Sadou Ntanzi, Dominik Mathé et Yoann Gibelin, qui quitteront également Paris à l’issue de la saison. Merci à tous, et rendez-vous la saison prochaine !
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